23 syndicalistes de l’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) viennent d’être condamnés, le 21 avril 2008, par le tribunal de Nouméa,
à des peines de prison allant de 1 mois à 1 an ferme, associées à une privation des droits civiques pendant 3 ans pour les responsables syndicaux.
Au départ du procès, une manifestation syndicale de soutien aux salariés de l’entreprise Carsud (filiale de Véolia Transport) en lutte depuis des mois contre le licenciement d’un délégué
syndical.
L’intervention violente des forces de l’ordre avait entraîné des affrontements pendant 12 heures le 17 janvier dernier.
La direction de Véolia, sollicitée par le collectif « Solidarité Kanaky » pour négocier avec l’USTKE afin de régler le conflit Carsud, n’a pas donné de suite et laisse
« pourrir » la situation.
Répression antisyndicale dans l’entreprise ; répression antisyndicale à l’extérieur par les pouvoirs publics. La conjugaison est trop spectaculaire pour ne pas suggérer une action
concertée.
L’acharnement du gouvernement contre les syndicalistes de l’USTKE, première organisation syndicale du territoire, ne s’explique que par la volonté de casser toute résistance sociale dans cette
colonie. Les profits y sont énormes pour les entrepreneurs et les industriels au prix d’une exploitation sauvage et de la destruction de la nature. Les richesses locales – le nickel – allèchent
les firmes transnationales. Et l’existence d’un syndicalisme combatif énerve. D’autant plus lorsqu’il se mêle aussi de défendre l’écologie en soutenant les luttes contre les formes les plus
polluantes de l’exploitation minière.
Nous appelons tous les syndicalistes à la solidarité et à protester contre ces condamnations qui sont de graves atteintes au droit syndical en
Nouvelle-Calédonie.
Nous protestons contre l’attitude de cette entreprise en Nouvelle-Calédonie, réclamons des négociations et l’arrêt des poursuites judiciaires.
Pétition de soutien : http://solidaritekanaky.org/spip.php?article97#pagination_signatures
site de l'USTKE : http://www.ustke.org/
Concernant l'agitation autour de la flamme olympique et les positions à prendre quant à la tenue des Jeux Olympiques en Chine, on a beaucoup parlé de confusion. A mon sens, les choses seraient beaucoup plus claires si on mettait à jour certaines hypocrisies.
Commençons par ceux qui contestent le droit de manifester au passage de la flamme olympique. Cette flamme, si elle symbolisait vraiment la concorde et la paix ne s'offusquerait pas de pouvoir faire avancer la cause des droits humains. Certains voudraient, il est vrai, que ce symbole continue à jouer exclusivement son vrai rôle : occuper l'attention des opinions et permettre que les tensions sociales soient évacuées, sans que la racine des problèmes ne soit traitée. Voilà qui mérite une médaille de bronze de l'hypocrisie.
Car la fameuse flamme, reprise d'une tradition grecque antique, où s'affrontaient les cités rivales pendant que leurs esclaves trimaient et que leurs métèques subissaient des discriminations, s'est toujours accommodée des injustices et de la répression.
Les J.O. de PARIS en 1900, pour ne citer qu'un seul exemple, c'était l'année de la fusillade du François.
Mais ce n'est pas souvent que des manifestations de soutien à un peuple en lutte prenne tant d'ampleur à l'initiative de l'intelligentsia occidentale. Les protestations, la dénonciation de la Chine, les injonctions aux prises de positions et les appels au boycott sont omniprésents dans les médias.
Nous avons déjà dit qu'il peut être légitime de profiter de l'organisation des Jeux Olympiques pour défendre une cause. Dans le cas présent, ceux qui interpellent l'opinion publique disent soutenir le peuple tibétain victime d'une entreprise d'assimilation, dont la langue et la culture sont menacées de dissolution, et rendu minoritaire par l'envoi massif de ressortissants de la puissance colonisatrice.
Mais alors, pourquoi, quand des Martiniquais posent strictement les mêmes exigences sont-ils vilipendés. Ce sont ceux-là mêmes qui exigent l'indépendance du Tibet qui traitent les patriotes de séparatistes passéistes, arguant que l'heure est à la construction de grands ensembles. Ce sont les mêmes qui dénoncent la politique de colonisation par peuplement de la Chine qui nous traitent de xénophobes et de racistes quand nous demandons que des concours locaux soient organisés chez nous pour que nos enfants puissent rester travailler dans notre pays.
Imaginez un seul instant que des Martiniquais aient brûlés des magasins de Français à Fort-de-France pour exiger le départ des étrangers, les commentaires auraient-il été les mêmes que ceux employés pour les émeutiers tibétains?
Ah j'entends la contestation ! "Ce n'est pas la même chose : Au Tibet, il y a la répression et en Chine les médias ne disent pas la vérité !"
C'est ça ! Puisque n'ont jamais existé l'écrasement de l'insurrection de septembre 1870 avec ses condamnations à mort, la fusillade au François en 1900, les 3 morts de mars 1948, les fusillades de 1951 et de 1956, Les 3 morts et les 5 blessés de décembre 1959 à Fort-de-France, les 3 morts et les 25 blessés de mars 1961 au Lamentin, la détention des militants de l'OJAM qui réclamaient pacifiquement "la Martinique aux Martiniquais", la fusillade de 1965 qui a fait un mort et 40 blessés, le jeune lycéen abattu le 13 mai 1971 à l'occasion du passage de Messmer, Les 2 morts et les nombreux blessés lors de la grève de 1974. Tous tués par les forces de répression françaises.
Et en matière de vérité officielle en cours dans les médias, et si nous rappelions comment ont été présentés les événements d'Ouvéa en Kanaky ?
Parmi les défenseurs du Tibet, combien mobilisent leur plume et leur bouche pour soutenir la lutte des peuples des néo colonies françaises, des Basques, des Sahraouis, des Palestiniens ? En vérité, bien peu pensent au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
En fait, le peuple tibétain est pris en otage dans la lutte idéologique que mène une certaine caste politique occidentale au service de l'impérialisme et du néo libéralisme.
Croyez-vous que soit innocent le fait de proposer comme solution la négociation avec le DALAI LAMA et non un référendum d'auto détermination pour le peuple tibétain ?
Tous ces chevaliers d'un droit sélectif des peuples à disposer d'eux-mêmes méritent, sans conteste, la médaille d'or de l'hypocrisie.
Il reste une autre dimension du problème à prendre en compte. Chaque fois que le gouvernement entreprend un saccage de grande ampleur concernant la protection sociale et les acquis des travailleurs, fort opportunément, toutes les attentions, toutes les compassions, sont transférées vers un nouveau dérivatif. Quand ce n'est pas un divorce ou un remariage, un feuilleton judiciaire, une "noble cause" peut faire l'affaire. "Parlez Tibet et oubliez les 41 ans de cotisation pour la retraite, les suppressions de postes, etc."
Cela aussi mérite la médaille d'or de la manipulation.
Les internationalistes sincères, les militants qui se battent réellement pour le droit des peuples et les droits humains doivent-ils devenir otages des organisateurs de telles manipulations. Leur combat doit-il se laisser instrumentaliser par les puissances occidentales dans le cadre de leur rivalité avec la Chine ?
Robert SAE
Porte-parole du CNCP
Pour en savoir plus sur les CNCP de Martinique :
http://www.m-apal.com/General/la_une/index.html
Emgann Mouvement de la gauche indépendantiste
BP 70 215 22202 Gwengamp cedex
Rennes le 23 avril 2008.
"Pour un accès équilibré aux soins et aux maternités partout en Bretagne »
A Carhaix, les employés du Centre Hospitalier se battent actuellement pour sauver deux services, la maternité et la chirurgie, qui sont menacés par l’ARH (Agence Régionale Hospitalière). Ils sont soutenus activement par la population qui s’était déplacée en masse dans les rues carhaisiennes le samedi 29 mars dernier. Ces évènement ne se limitent toutefois pas au secteur du Poher et prennent place dans une volonté plus large des autorités de fermer peu à peu les petites structures hospitalières de proximité ou de limiter leurs moyens financiers (de par le plan Hôpital 2007 mis en place par le Ministère de la Santé).
On connaît l’importance des hôpitaux et des maternités dans la vitalité d’un territoire. L’accessibilité aux soins doit être assurée pour toutes les populations dans le cadre d’un service de santé de proximité ; au-delà de ces droits évidents mis à mal pour des raisons purement financières, souvent dissimulées sous des prétextes injustifiés de normes sanitaires, c’est à un déséquilibre grandissant entre les territoires auquel on assiste. Tout comme nous avons toujours soutenu l’accessibilité pour toutes et tous à un service public de proximité et de qualité, notamment en ce qui concerne le secteur hospitalier et les maternités, nous défendons une organisation juste et équilibrée ainsi qu’une solidarité plus accrue entre les territoires. Nous considérons enfin que n’est pas aux ministères ou aux organismes opaques tels que les ARH de décider de l’implantation des Centres Hospitaliers ; en ce qui concerne la santé, comme d’autres domaines importants, ce sont les Bretonnes et les Bretons qui doivent décider de ce qui se passe chez eux au sein de structures propres et démocratiques.
Un rassemblement aura lieu jeudi prochain (24 avril) à 10 heures devant l’ARH de Bretagne, boulevard de Solférino à Rennes (près de la gare). Emgann MGI vous invite à y prendre part pour soutenir les employés du CH de Carhaix et les habitants du Poher."
Pour Emgann MGI Fanch Oger
Ce monsieur est le président du conseil régional des pays de la loire, il est membre du parti socialiste et c'est un des proches de Segoléne Royale.. Il supporte
mal la contradiction.Jugez plutot : http://44breizh.blogspot.com/
En cliquant là vous pourrez lire une interview du chargé des relations extérieures d'Emgann-MGI.
http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=10085
Nous dénonçons l'attitude de Total qui a mis, encore une fois, plus de temps qu'il n'en faut pour réagir et dénoncer ses erreurs. Il y a deux ans déjà, lors d'un accident entre deux navires dans le port de Donges, nous nous étions mobilisés pour interpeller les pouvoirs publics sur la sûreté des infrastructures gérées par Totzl http://nantes.indymedia.org/article/7401 . Tout comme aujourd'hui les services préfectoraux avaient minimisé l'impact en parlant d'une « mini marée noire ».
Mais nous posons la question de l'impact écologique de « mini marées noires » répétitives dans l'estuaire, zone Natura 2000 à la faune et la flore fragiles. Ces « mini marées noires » ne se transformeraient-elles pas un jour en une marée noire permanente ?
Qu'en est-il aussi de la prise en compte des travailleurs, pêcheurs et conchyliculteurs de l'estuaire, qui n'ont toujours pas perçu les indemnités de la marée noire d'il y a deux ans ?
Et surtout, ce nouvel accident ne remet-il pas en cause le projet d'extension du port sur Donges-Est ? La zone extrêmement fragile de l'estuaire, dont certains aimeraient le voir classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ne mérite-t-il pas que Total sécurise d'abord les infrastructures existantes ?
Total est encore une fois totalement coupable par négligence volontaire, et l'Àtat français une nouvelle fois complice quand la préfecture minimise les impacts de ces « mini marées noires ». Il n'y a qu'un pouvoir démocratique et politique breton qui sera à même de prendre en compte les enjeux maritimes et écologiques bretons.
Emgann-MGI appelle le plus grand nombre à participer à la manifestation de samedi 22 mars à Saint-Nazaire, esplanade des Droits de l'Homme à 15 heures, organisée par natur-action et le collectif anti-marées noires.
Pour Emgann Bro Naoned, Jonathan GUILLAUME