SBFM, Citroën, Barre Thomas, Sanden...de Rennes, à Caudan en passant par Tinténiac les mauvais coup pleuvent sur
les travailleurs de l’automobile et les sous-traitant de Bretagne. Il n’y pas un jours qui passe sans que des journées de chômage partiel soit annoncés ou des licenciements…Hormis les
déclarations de circonstances sur la crise qui a bon dos et les tentatives de mobilisation de quelques syndicalistes l’ensemble des ces mauvais coups semblent être accueillis avec
résignation.
Le mouvement de la gauche indépendantiste estime que l’ensemble de ces licenciements et journées de chômage partiel sont le résultat d’une volonté de se servir de la crise économique actuel pour
pouvoir dégraisser tout en permettant aux actionnaires et dirigeants de faire un maximum de profits. Pour faire face et refuser la résignation nous nous déclarons disponibles et favorables à
l’organisation de journées d’action inter-professionnelles pour soutenir tous ceux et celles qui dans l’industrie automobile en Bretagne souhaitent résister à cette nouvelle attaque contre la
classe ouvrière.
Cela passe notamment par une présence que nous souhaitons large aux côtés des 300 salariés victimes de la dernière vague de licenciement à la Barre Thomas le 8 décembre prochain à Rennes devant
le tribunal ou passera leur employeur.
A plus long terme nous souhaitons que dans le domaine industriel et notamment Automobile les institutions locales bretonnes (notamment le conseil régional) axent leur politique sur 2 points:
-Investissement massif dans la recherche et le développement de la part du conseil régional, notamment dans le domaine des véhicules électriques ou hybrides (préférables à terme au segment des
voitures de moyenne et haut de gamme traditionnellement fabriquées en Bretagne). Pour ce faire, la région doit impérativement exiger du gouvernement français le transfert des compétences en
matière d'impôt et la fin du détournement de la part de la France (notamment vers l'Ile de France) des subventions européennes en matière de recherche et développement.
-Nous exigeons le contrôle des avantages notamment fiscaux locaux directs ou déguisés octroyés à Peugeot CSA. Alors que le conseil régional et l'Etat français octroient à Peugeot CSA des
avantages fiscaux multiples, la direction de cette entreprise n'a toujours donné aucune garantie sérieuse concernant le maintien dans les décennies à venir du complexe de la Janais. Le manque de
perspective pour cette usine est décrié depuis des années par les syndicats et semble préfigurer un déménagement à long terme dans des pays à moindre coût. Notons que Peugeot CSA annonce la mise
en place de cellules de recherche et développement en Chine pour 2009 alors même que le savoir-faire breton en matière d'automobile et d'innovation technique est connu et éprouvé.
Devant l'ampleur du désastre économique généré par certains choix stratégiques DESASTREUX notamment de la part de l'industrie automobile, nous demandons, à l'approche des rendez-vous électoraux
de 2010, que soit mis à plat la situation de l'industrie en Bretagne et notamment la place et les choix stratégiques des plus grands employeurs industriels tels que Peugeot PSA, les ex-chantiers
de l'Atlantique, Airbus ou la DCN. Les collectivités locales bretonnes dépensent régulièrement de l'argent pour garder ces grands groupes, les collectivités locales bretonnes doivent être
associées aux choix stratégiques de ces grands groupes. Les bretons travaillent pour ces usines, les partenaires sociaux bretons ont leurs mots à dire dans l'avenir de ces usines !
Fanch Oger Porte parole national à Rennes le 03 12 08